La Marche pour l'égalité et contre le racisme qui part de Marseille le 15 octobre 1983 et se termine à Paris le 3 décembre 1983 constitue un évènement marquant de l'histoire sociale et politique française. Née à Lyon à l'initiative de quelques jeunes et de militants des droits humains issus du quartier des Minguettes à Vénissieux, la Marche, qui rassemble à son arrivée à Paris plus de 100 000 personnes, met l'immigration, essentiellement maghrébine, sur le devant de la scène politique et médiatique.
Les femmes constituent aujourd'hui près de la moitié des flux migratoires. Qu'elles partent sans leur conjoint ou qu'elles soient célibataires, elles offrent des profils de plus en plus diversifiés. Elles sont plus diplômées que par le passé. Le dossier de ce numéro est consacré à cette population davantage vulnérable aux mauvais traitements et insuffisamment étudiée...
Numéro consacré aux femmes de l'immigration. Aux réalités vécues par ces femmes, à travers des témoignages et des parcours de vie. A leurs luttes pour l'égalité et contre les discriminations à travers l'histoire du militantisme et de l'action politique et sociale des femmes immigrées. Ces femmes ont souvent été porteuses des valeurs d'égalité, de citoyenneté et de vivre-ensemble. Ce numéro montre aussi que la lutte contre les discriminations et celle contre le sexisme sont en réalité indissociables.
Campements de Roms en banlieue parisienne ou lyonnaise. Victimes de la précarité, du rejet, ils ne peuvent toujours pas être des citoyens européens à part entière. Le rôle des associations pour maintenir le contact et aider à leur insertion.
Etude de cas d'une association qui a créé en vingt ans plus d'une vingtaine de projets toujours actifs dans différentes régions du Maroc.
À peine envisagent-ils de venir en France que les étrangers sont confrontés à l'administration. Mais quelle administration est aujourd'hui en charge de l'immigration ? Dénoncée pour ses pratiques arbitraires voire illégales, l'administration n'est pourtant pas un bloc homogène et il s'est toujours trouvé des fonctionnaires pour utiliser ses contradictions afin d'appuyer la cause des étrangers
Fondée sur une enquête de terrain, une étude sur la façon dont les associations d'aide aux réfugiés telles que la Cimade, l'OFPRA, le Gisti se comportent face à la fermeture des frontières dans les Etats prospères et comment elles aident les demandeurs d'asile dans leurs démarches. Elle souligne notamment le rôle de l'expertise médicale pour attester des violences subies pour obtenir l'asile.
Les changements qui scandent le domaine de l'accès aux soins des migrants primo-arrivants en France, et cela du point de vue des acteurs engagés sur le terrain : ONG, associations, professionnels de la santé et du social. Face aux changements et à la complexité des « paysages migratoires », face aux réorientations des « paysages politiques » (politiques d'immigration et politique de santé et du social), et face aux demandes des migrants, les acteurs de soins ont, en permanence, à réinterroger et modifier leurs pratiques.
Actions et enquêtes de terrain menées par l'association des Médecins du Monde. Elles mettent en évidence l'impact de dispositifs juridiques contre-productifs en matière de santé publique et de respect des droits fondamentaux et conduisent de fait, en plus des effets de la crise, à produire de la sur-précarité et de la stigmatisation à l'encontre des migrants. L'auteur montre également comment la migration interroge la pratique des soignants en induisant des innovations structurelles et opérationnelles qui éprouvent les stéréotypes sanitaires et xénophobes.
Au lendemain des indépendances, les ressortissants des pays africains anciennement sous administration française bénéficient de la liberté de se constituer en association dans l'Hexagone. À partir du milieu des années 1970 , l'État français leur retire ce droit et instaure un dispositif discriminatoire de surveillance comme en témoignent la lecture et l'analyse d'archives inédites. Ce changement illustre, de manière marquante, l'alignement des migrants africains sur le droit commun des étrangers et la construction juridique d'une nouvelle extranéité à laquelle ils n'ont cessé d'être renvoyés depuis.